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Météorites 01

Planetes cometes nébuleuses Etoiles Météorites physiques

 

Météorites 01

La compréhention des étoile filantes est capitale pour l'astronomie. Cette discipline est liée au phénoménes d'accrétions des planètes , à la dispertion des comètes pres du soleil , aux chutes météoritiques .

 

 

J' ai eu la chance de rencontrer des groupe de travaille et les spécialistes de la discipline des étoiles filantes. J'attends de retrouver les spécialistes en 2007 avant de présenter quelques pages intéressantes.

 

 

 

Météore

 

 

Etoile filantes

 

 

 

Compositions

 

 

 

Comment les trouver

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : www.meteorite.fr

http://www.astrosurf.com/macombes/chapitre%209-me.htm

Un événement exceptionnel s'est produit le 30 juin 1908 en Sibérie centrale, connu sous le nom d' événement de la Toungouska : la collision d'un corps céleste de bonne taille avec la Terre. Ce cataclysme a suscité depuis 90 ans d'innombrables hypothèses et élucubrations, et il mérite que nous lui consacrions un chapitre dans la partie « Preuves ».

En effet, cette collision est la meilleure et la plus irréfutable des preuves concernant la réalité actuelle de l'impactisme terrestre, théorie qui n'est pas seulement une vérité du passé comme ont voulu faire croire certains scientifiques qui ignorent tout ou presque du volet astronomique du problème.

Les circonstances de la collision et les premières constatations

Le météore et la collision

L'objet ( objet car son origine n'a jamais pu être déterminée d'une manière définitive avec certitude ) de la Toungouska est tombé le 30 juin 1908, à 7h17mn11s heure locale (0h17mn11s TU), dans la vallée de la rivière Toungouska pierreuse, un affluent du Iénisséi, le grand fleuve sibérien. La localisation exacte de l'impact se situe à la latitude 60°55' nord et à la longitude 101°57' est, à 60 km de la petite ville de Vanavara et à environ 800 km au nord-ouest du lac Baïkal. Il s'agit d'une région boisée, marécageuse en été et gelée en hiver, pratiquement déserte dans la taïga sibérienne.

La matinée démarrait à peine quand un météore blanc-bleuté éblouissant, suivi d'une épaisse traînée de poussières beaucoup plus sombre, fut observé pendant quelques dizaines de secondes par de nombreux témoins, dans une très vaste région en forme de demi-cercle de plus de 700 km de rayon. Des simulations modernes ont permis de préciser plusieurs paramètres, notamment ceux concernant la magnitude du météore vu de plusieurs villes et villages situés dans la zone d'observation. ( figure )

A 90 km d'altitude, il était de magnitude -5, déjà magnifique, attirant l'attention des rares habitants de la région. A 75 km, la magnitude apparente était de -9, passant très rapidement à -13 à 60 km, à -18 à 45 km et à -22 à 30 km d'altitude. A cet instant, le météore était encore 100 fois moins brillant que le Soleil, mais tous les témoins pressentaient déjà la catastrophe à venir. A 15 km d'altitude, il atteignit quasiment l'éclat du Soleil (-27), c'était un deuxième soleil dans le ciel, comme l'on raconté les témoins éberlués et terrorisés. Juste avant l'impact, au-dessus de Vanavara, la ville la plus proche, il atteignit la magnitude fantastique de -32, 100 fois la magnitude du Soleil, aveuglant les rares témoins qui suivaient encore sa course folle dans le ciel. Puis ce fut l'explosion finale, la désintégration, dans un paroxysme de bruit et de lumière, comme il ne s'en produit sur Terre qu'une fois tous les 500 ans peut-être.

Le météore, qui avait une trajectoire sud-est/nord-ouest, apparut au nord du lac Baïkal et survola le ciel sibérien jusqu'à 60  km au nord de Vanavara, avant d'exploser dans l'atmosphère, provoquant des phénomènes acoustiques intenses, puisque des explosions sourdes furent entendues à des distances supérieures à 1000 km ( figure ).

Au-dessus du site de l'explosion, des flammes et un nuage de fumée, que des témoins comparèrent à une "fontaine de feu", furent observés montant vers le ciel à une hauteur supérieure à 20 km. Les Toungouzes, seuls et rares habitants de la région, crurent que c'est leur dieu du feu, Ogdy , qui tombait sur la Terre. Nous utiliserons ce nom pour parler du corps cosmique.

Dans de nombreux endroits de la région, le sol et les bâtiments tremblèrent comme pendant un violent tremblement de terre. A Vanavara, un souffle brûlant jeta des témoins à terre, brisa des vitres et provoqua des dégâts sévères dans les récoltes. Un peu plus au nord, les plus proches témoins du drame, des nomades vivant sous la tente, furent littéralement balayés par cette formidable onde de choc et leurs tentes arrachées. Pourtant, comme il n'y avait pas, apparemment, d'habitants dans une aire de 30 km autour du point d'explosion, cette catastrophe extraordinaire n'a fait aucune victime humaine connue. Seuls, paraît-il, un troupeau de rennes et probablement quelques autres animaux vivant dans la forêt de sapins, au-dessus de laquelle eut lieu l'explosion, furent anéantis par la chaleur ou le feu qui dévasta plusieurs centaines de kilomètres carrés de forêt.

La chute d'Ogdy et l'explosion qui suivit causèrent une onde sismique importante. Celle-ci fut enregistrée à Irkoutsk, ville située à 893 km exactement de l'épicentre du lieu de l'explosion, 45 minutes et 6 secondes plus tard, se déplaçant à la vitesse classique de propagation des ondes aériennes, soit 330 mètres/seconde environ. L'onde sismique, qui fit le tour de la Terre, fut également enregistrée à Potsdam en Allemagne. Trois autres ondes sismiques moins importantes laissèrent aussi leur empreinte sur les appareils enregistreurs, elles seraient dues à des ondes aériennes d'explosion.

Les premières constatations

Parmi les premières constatations, faites tout de suite après le cataclysme, il faut encore citer un phénomène optique intéressant qui a été noté par de nombreux observateurs du ciel nocturne, ignorant tout de la chute du 30 juin. La première nuit suivant celle-ci, c'est-à-dire la nuit du 30 juin au 1 er juillet 1908, fut exceptionnellement brillante partout en Europe et en Sibérie occidentale. Dans le Caucase, dans le sud de la Russie, la nuit fut si claire qu'il était possible de lire à minuit sans l'aide d'une lumière artificielle. Les nuits suivantes furent encore nettement plus claires que la normale. Cet effet, dû à la dispersion d'un très abondant nuage de poussières abandonnées dans l'atmosphère avant ou pendant l'explosion par Ogdy, diminua très lentement et dura pratiquement deux mois, jusqu'à la fin août. Corrélativement avec cette luminosité du ciel nocturne inhabituelle et anormale, les astronomes notèrent une importante diminution de la transparence de l'atmosphère qui gêna considérablement leurs observations.

Les diverses constatations concernant l'événement de la Toungouska amenèrent immédiatement les astronomes à formuler l'hypothèse la plus logique : notre Terre venait d'être frappée par une météorite gigantesque qui avait dû causer un cratère géant. Pourtant, chose impensable de nos jours, aucune expédition ne fut organisée pour aller étudier sur place, sans attendre, les effets de la catastrophe. Au début du siècle la Sibérie était encore le bout du monde et, apparemment, jusqu'en 1927, aucun scientifique soviétique ne put convaincre les autorités successives de financer une expédition digne de ce nom.

Les premières expéditions : l'étude de la région dévastée

La première expédition de 1927

La première expédition scientifique sur le site de la Toungouska eut lieu en 1927 seulement, dix-neuf ans après la catastrophe. Elle était conduite par le minéralogiste soviétique Leonid Kulik (1883-1942). Plusieurs surprises attendaient les chercheurs des diverses disciplines de l'expédition. D'abord ils trouvèrent une zone de 60 km de diamètre complètement dévastée par l'onde de choc balistique. Tous les arbres de la forêt préexistante avaient été soufflés, arrachés par les racines qui étaient dirigées vers l'épicentre du cataclysme. Un tel arrangement radial montrait que la chute avait été accompagnée d'une explosion extrêmement violente. L'onde de choc a été maximale latéralement, puisque la région nord-est a été la plus touchée ( figure ).

Dans la partie centrale de la zone d'impact existait une dépression marécageuse de plusieurs kilomètres carrés où les chercheurs notèrent une centaine de petites cavités peu profondes de quelques mètres à quelques dizaines de mètres de diamètre. Ils les prirent d'abord pour des cratères météoritiques car Kulik pensait que l'explosion avait entraîné une fragmentation complète d'Ogdy, et donc une pluie météoritique de fragments de toutes tailles. En fait, il fut établi plus tard que toutes ces formations étaient des fondrières naturelles, très nombreuses dans cette région.

Autre surprise de taille, ils ne découvrirent aucune météorite , exception faite de quelques infimes poussières, et cela malgré un ratissage méthodique de la région sinistrée. Ils durent se rendre à l'évidence : contrairement à l'opinion première de Kulik, Ogdy n'avait pas touché le sol, même sous forme de petits fragments. Cet objet n'était donc pas une météorite, au sens propre du terme. L'hypothèse de la comète semblait donc s'imposer, avec une explosion et une désintégration dans l'atmosphère et non un véritable impact.

Les expéditions de 1928, 1929-1930 et 1938-1939

Deux autres expéditions sur le site eurent lieu en 1928 et en 1929-1930, cette dernière fort importante puisqu'elle dura plus d'un an. Elles n'apportèrent rien de très nouveau. On creusa plusieurs des dépressions que Kulik croyait encore être des cratères météoritiques, mais sans succès. L'une d'entre elles fut explorée très soigneusement, jusqu'à 34 mètres de profondeur. Devant le résultat totalement négatif, il fallut accepter l'origine naturelle de ces fondrières.

Enfin, en 1938-1939, une couverture photographique aérienne très complète de la région fut effectuée, permettant de connaître d'une façon précise le plan de la région touchée et de constater les extraordinaires dégâts, encore nettement reconnaissables bien que datant déjà de trente ans. Ces photos illustrent encore les livres qui parlent de l'événement de la Toungouska.

Ces quatre expéditions permirent d'exclure définitivement l'hypothèse de l'impact au sol d'un astéroïde planétaire. Elles confortèrent la majorité des scientifiques dans une nouvelle hypothèse assez plausible, celle de l'explosion dans l'atmosphère du noyau d'une petite comète active. Cette hypothèse cométaire fut proposée dès 1930, après les premières expéditions sur le site, par Francis Whipple (1876-1943) et confirmée en 1933 par Igor Astapovich (1908-1976). Cependant, l'étude de la composition des comètes était encore bien peu avancée à l'époque, et il était impossible de démontrer d'une façon certaine que ce type d'objets célestes est capable de provoquer les divers effets observés pendant et après l'explosion.

L'incertitude des savants sur la nature exacte de l'objet responsable de cette catastrophe, frappante pour les imaginations, surtout après la publication de photographies particulièrement révélatrices de la puissance de l'explosion, allait entraîner l'apparition de très nombreuses hypothèses plus ou moins plausibles et même parfois carrément farfelues.

Les points d'accord dans une controverse serrée

Trois hypothèses plausibles en concurrence

Plus de 90 ans après le cataclysme, la controverse sur la nature exacte d'Ogdy reste vive, même si l'on semble s'acheminer vers une origine imprévisible il y a dix ans, plus complexe que tous les spécialistes qui ont étudié la question pouvait l'envisager, et que nos lecteurs peuvent déjà soupçonner à la lecture des chapitres précédents.

En effet, la solution qui semble s'imposer est celle-ci : la désintégration dans l'atmosphère d'un fragment astéroïdal de l'ancien centaure HEPHAISTOS (mi-comète, mi-astéroïde, rappelons-le) dont l'existence explique enfin la majorité des événements concernant l'impactisme terrestre récent. L'astronome slovaque Lubor Kresak (1927-1994) avait déjà trouvé une partie de la vérité dans les années 1970 en montrant qu'Ogdy était lié à la comète P/Encke. On comprend que les astronomes ne pouvaient se mettre d'accord, puisque pour les uns il ne pouvait s'agir que d'une comète, alors que les autres démontraient le caractère astéroïdal du fragment désintégré.

Pendant trois quarts de siècle, trois hypothèses furent très logiquement en concurrence : celle du vrai astéroïde , celle du noyau cométaire et celle de la comète active . Ces trois hypothèses ont eu (et ont encore) leurs partisans et restent les seules réellement envisageables. Chacune a été étayée de nombreux arguments, disséquée, analysée, confirmée (!) par des simulations multiples et parfois convaincantes (mais une simulation convaincante n'est pas forcément le reflet de la réalité ). Jusqu'à présent aucune d'entre elles ne s'était vraiment imposée, faute de connaître et de prendre en compte HEPHAISTOS, car toutes les trois présentent des insuffisances et des faiblesses plus ou moins sérieuses. Seul le mixage des trois est concluant.

Les points d'accord

Avant d'étudier séparément ces trois hypothèses, examinons les points d'accord. D'abord, il faut insister sur le fait que, pratiquement, tout le monde est d'accord pour admettre que le cataclysme est dû à la collision d'un objet appartenant au Système solaire, et que les hypothèses de l'antimatière et du mini trou noir ne sont que des hypothèses d'école.

Un point important est celui de la masse d'Ogdy et de la puissance de l'explosion. Toutes les valeurs entre 10 14 joules et 8 x 10 17 joules ont été avancées pour cette dernière, depuis la première estimation d'Astapovich en 1933, mais on penche aujourd'hui pour une valeur intermédiaire proche de 5 x 10 16 joules ( tableau 9-1 ). Ce résultat important a été obtenu après une nouvelle analyse des anciens sismogrammes enregistrés le 30 juin 1908 et d'autres données relatifs à l'événement, et de leur comparaison avec les effets sismiques et acoustiques des explosions nucléaires aériennes des années 1945-1965, dont les paramètres sont connus avec précision. L'énergie libérée par Ogdy correspond à une explosion de 12,5 MT de TNT, soit en gros 600 fois la puissance de la bombe d'Hiroshima.

Pour la masse préatmosphérique, les valeurs ont été fixées entre 1 et 5 MT, avec une valeur probable de 2 MT. Pour la masse à l'instant de l'explosion, qui était évidemment beaucoup moindre, on table sur des valeurs comprises entre 0,1 MT et 1 MT, avec une valeur probable de 0,5 MT. Ainsi Ogdy aurait perdu les trois quarts de sa masse en traversant l'atmosphère, la masse perdue constituant celle de la poussière observée.

Par contre, le désaccord a longtemps été total pour le diamètre d'Ogdy, puisqu'il dépend de la densité retenue, très variable selon sa nature, même si l'on sait de nos jours que les densités les plus faibles envisagées ne sont pas crédibles et que seules les densités planétaires (3,0 et plus) sont réellement acceptables.

Une autre certitude, et donc un point d'accord entre les spécialistes, est qu'Ogdy n'a pas touché le sol et a explosé dans l'atmosphère entre 5 et 10 km d'altitude. Il s'agit donc d'une explosion basse , ce qui est un mauvais point pour l'hypothèse cométaire, comme nous le verrons.

Le problème de l'orbite préatmosphérique d'Ogdy, particulièrement ardu pendant cinquante ans, s'est un peu éclairé à partir de 1960 avec l'utilisation des ordinateurs pour le calcul des différentes possibilités. Car il ne faut pas oublier la complexité du problème, compte tenu du fait que les observations en 1908 n'ont pas excédé quelques dizaines de secondes. Tout ce que l'on sait, c'est que l'angle de la trajectoire d'Ogdy avec la surface terrestre était de l'ordre de 20° seulement, et que la distance angulaire entre Ogdy et le Soleil était également fort petite. C'est ce qui explique qu'il n'ait pas été observé plus tôt : il était pratiquement indécelable pour un observateur terrestre, perdu dans le rayonnement solaire ( figure ).

Les premiers calculs, dans les années 1930, ont montré que l'orbite d'Ogdy était probablement rétrograde et qu'il devait être une comète à longue période. Astapovich envisageait une vitesse géocentrique comprise entre 50 et 60 km/s, et localisait le radiant d'Ogdy vers l'apex de la Terre. Mais l'ordinateur a remis les choses en place grâce à des simulations, et de rétrograde, l'orbite la plus probable est devenue directe , ce qui rend toutes leurs chances aux objets planétaires (qui n'ont jamais d'orbite rétrograde). On penche actuellement pour une vitesse géocentrique de l'ordre de 30 km/s, qui est celle des objets à forte excentricité, mais qui peut concerner aussi bien une comète qu'un astéroïde.

Végétation post-catastrophe et mutations possibles

Enfin, signalons deux constatations datant des années 1970 fort intéressantes (mais qui semblent aujourd'hui contestées par les chercheurs occidentaux qui n'ont pas eu accès au site avant les années 1980). Des chercheurs soviétiques ont découvert avec surprise que certains végétaux qui poussent aujourd'hui dans le périmètre de la région sinistrée en 1908 ont une vitesse de croissance sensiblement supérieure à la normale. Elle serait de l'ordre de 5 à 10 fois plus rapide que dans les régions voisines non sinistrées, et que dans des cultures de contrôle surveillées par les chercheurs. Ceux-ci ont fait des vérifications sur près de 200 espèces différentes de plantes diverses pour comparer les dosages d'oligo-éléments. Cette nouvelle végétation post-catastrophe s'est avérée anormalement riche en arsenic, iode, brome, zinc et tellurium. Les savants soviétiques ont expliqué ce résultat surprenant, lié sans doute possible à la diffusion du matériel pulvérisé lors de l'explosion, par l' enrichissement du sol dû aux éléments chimiques cités plus haut et qui étaient obligatoirement présents dans l'objet cosmique avant sa désintégration.

Deuxième constatation à retenir, il semble que les savants soviétiques aient eu la preuve que des mutations soient également apparues sur plusieurs espèces d'insectes qui ont repeuplé la région sinistrée. Ces mutations (si elles sont réelles car là aussi il y a doute) ne peuvent être liées qu'à l'augmentation de la radioactivité locale. Au fond, ce ne serait pas vraiment une surprise, car on sait depuis longtemps qu'une radioactivité accrue débouche presque obligatoirement sur des mutations génétiques parmi la faune et la flore. On ne peut que regretter vivement le temps perdu entre 1908 et 1927, car une étude poussée immédiatement dans les années post-catastrophe aurait permis de lever cette ambiguïté et ce doute qui sévissent aujourd'hui.

Après ces points d'accord, nous allons voir les trois hypothèses concernant la nature d'Ogdy. Car au-delà d'un consensus relatif sur certains points, il ne faut pas se cacher que les raisons de désaccord entre les différents spécialistes de toutes les disciplines concernées restent profondes, et que l'on ne peut que difficilement envisager une théorie qui aurait l'assentiment de tous. Nous resterons encore longtemps au niveau des hypothèses, même si celle du fragment planétaire issu de HEPHAISTOS paraît nettement la plus probable.

L'hypothèse de la comète active

L'hypothèse cométaire pour Ogdy a toujours été en faveur depuis les travaux de Francis Whipple en 1930 et plus tard ceux de Vassili Fesenkov (1889-1972). Il faut dire que de nombreux indices militent en sa faveur, mais sa cote a continuellement baissé depuis 1960 avec les premières simulations sur ordinateur qui ont montré qu'une orbite directe était la plus probable.

L'étude d'une collision entre la Terre et une comète a, comme tout le reste, été faite sur ordinateur, avec des scénarios différents concernant la masse, la vitesse et les conditions d'approche de la comète. Dans tous les cas de figure, il apparaît qu'une telle collision ne produit pas de cratère car l'objet ne touche pas le sol , mais sa désintégration totale provoque une explosion dans l'atmosphère, capable de carboniser une forêt sur plusieurs kilomètres carrés et sur une déflagration audible à plus de 1000 km comme on l'a vu en Sibérie en 1908. La tête de la comète s'échauffe d'une façon fantastique en quelques secondes en traversant l'atmosphère terrestre à une vitesse de 20 km/s (soit Mach 66) et la température peut atteindre plusieurs millions de degrés. D'une part, la tête de la comète se volatilise en moins de dix secondes en milliards d'éclats infinitésimaux et d'autre part, il y a production de rayonnements X et gamma et de particules accélérées, électrons et neutrons. Tout cela s'est trouvé confirmé en Sibérie.

Des micro-sphérules par millions dans la zone d'impact

Lors de campagnes sur le terrain en 1958 et 1961, menées avec du matériel sophistiqué sous la direction du météoricien soviétique Evgenij Krinov (1906-1984), on a découvert de très nombreuses micro-sphérules de silicates (d'un diamètre de 80 à 100 micromètres) ayant la structure et la composition des chondrites carbonées, soupçonnées être des vestiges de noyaux cométaires.

On a également trouvé des particules de magnétite (oxyde de fer magnétique) et des billes microscopiques d'aspect vitreux contenant des vacuoles remplies de gaz carbonique ou de sulfure d'hydrogène. Il y en a, à coup sûr, plusieurs milliers de tonnes éparpillées dans toute la zone sinistrée en 1908. Tout cela postule pour l'origine cométaire.

Quant à la production de rayonnements nucléaires et à l'augmentation présumée de la radioactivité à la surface terrestre en 1908 et 1909, elles ont connu une éclatante confirmation, grâce notamment à la méthode dendrochronologique. On a constaté, en effet, pour cette époque une augmentation voisine de 1 % par rapport à la normale de la quantité de carbone 14 contenue dans les arbres coupés et étudiés sur tous les continents. On est obligé d'attribuer cette augmentation de la radioactivité terrestre en 1908-1909 à Ogdy, car il n'y a pas eu d'activité solaire anormale à cette époque qui aurait pu être responsable du phénomène observé dans les anneaux de croissance des arbres. Là encore, l'hypothèse d'une origine cométaire explique cet afflux anormal de particules radioactives, ainsi que l'extraordinaire croissance observée dans la végétation de la zone choquée.

Enfin, n'oublions pas l'un des principaux arguments utilisés par les partisans de l'hypothèse cométaire : les fameux phénomènes lumineux, notamment l'extraordinaire luminosité du ciel nocturne durant plusieurs nuits. Ce phénomène serait dû au passage de la Terre à l'intérieur de la queue de poussières de la comète.

Dans l'hypothèse cométaire, il faut admettre un diamètre important pour Ogdy. Pour une masse de 500 000 tonnes, qui est la plus raisonnable, combinée avec une densité de 1,0 g/cm 3 qui est celle de la glace, principal constituant des noyaux cométaires actifs, on obtient un diamètre de l'ordre de 100 mètres pour un objet sphérique. Mais certains chercheurs ont émis l'idée que la densité du noyau pourrait avoir été très faible, nettement inférieure à 1,0 g/cm 3 . Dans ce cas, le noyau n'aurait pas été un corps unique, mais plutôt un essaim (ou pseudo-noyau) de particules individuelles plus ou moins soudées entre elles. On cite deux valeurs à cet égard : une densité de 0,25 g/cm 3 qui correspond à un diamètre de 150 mètres et une densité minimale de 0,001 g/cm 3 qui correspond à un diamètre géant de 600 mètres. Disons tout de suite que seule la densité la plus forte : 1,0 g/cm 3 est plausible. Nous verrons pourquoi.

La possible association P/Encke - Ogdy

Plusieurs astronomes ont essayé d'associer Ogdy avec une comète à courte période connue. Dans les années 1930, on croyait possible une parenté avec la comète P/Pons-Winnecke qui s'est approchée à 0,039 UA de la Terre le 26 juin 1927, l'une des principales approches du XX e siècle, et qui, selon certains, aurait pu se fractionner il y a quelques siècles en deux ou plusieurs fragments. Mais cette hypothèse ne reposait sur rien de sérieux et a été rapidement abandonnée. En 1978, Kresák a repris l'idée et a proposé une association génétique très intéressante avec P/Encke. Il s'est basé sur une similarité possible entre les deux orbites et surtout sur la coïncidence de la date de l'événement de la Toungouska (30 juin) avec celle de l'averse météorique des Bêta Taurides , qui a lieu le même jour et que l'on sait associée à P/Encke. Cette hypothèse a pris progressivement de la consistance au cours des années 1980, mais elle a été vivement contestée au départ car elle se heurtait à de grosses difficultés dont nous allons parler plus loin.

A l'exposé des forces de l'hypothèse cométaire, on pourrait croire que le doute n'est plus permis. Nous allons voir que tout n'est pas si définitif qu'il peut paraître aux non-spécialistes.

L'hypothèse du noyau cométaire

Une durée de vie active insignifiante pour Ogdy

On peut même dire que l'hypothèse de la comète active présente une faiblesse terrible qui pratiquement la condamne à n'être qu'une hypothèse d'école (mais rien n'est moins sûr, on a vu en 1994 avec l'impact de la comète Shoemaker-Levy 9 sur Jupiter que toutes les surprises restent possibles). Car on sait que l'espérance de vie active des comètes à courte période est extrêmement courte à l'échelle astronomique, variable selon le diamètre sublimable de la comète, sa période de révolution et sa distance périhélique. Les calculs montrent que les comètes actives à courte période ayant un diamètre sublimable de l'ordre de 1 km ont une espérance de vie inférieure dans tous les cas à 3000 ans. Pour une comète de 100 mètres, cette espérance de vie est inférieure à 300 ans, 500 au grand maximum. La probabilité d'une collision entre la Terre et une comète active de 100 ou 200 mètres de diamètre, durant cette courte période, est donc pratiquement nulle.

Nous avons dit dans le chapitre consacré aux comètes que les fortes approches à la Terre des comètes actives sont très rares : environ une demi-douzaine par siècle à moins de 0,100 UA. Pour les comètes de moins de 100 mètres, on peut tabler sur seulement une approche par siècle en moyenne. Autant dire que pour ce qui est de l'impact d'une comète active de 100 mètres de diamètre moyen avec la Terre, les chances sont quasiment nulles. On voit que l'hypothèse de la comète active est pratiquement réduite à néant avec ce problème de l'espérance de vie des comètes.

Il n'en reste pas moins vrai que l'hypothèse de l'EGA cométaire, ou pour parler autrement du noyau cométaire, est là pour prendre la relève. Elle a longtemps été retenue par la majorité des astronomes, car elle semblait nettement la plus probable, malgré quelques insuffisances gênantes.

Une densité au moins égale à 2,0 g/cm 3

De nombreux spécialistes croient qu'Ogdy était une chondrite carbonée géante, de densité voisine de 3,0 g/cm 3 et d'un diamètre de 70 mètres environ, si l'on admet la masse de 500 000 tonnes tenue pour la plus probable. Pour une densité un peu plus faible, c'est-à-dire 2,0 g/cm 3 , le diamètre pouvait avoisiner les 80 mètres.

La majorité des effets constatés pendant et après l'explosion dans l'hypothèse cométaire restent valables dans celle du noyau. Mais celui des phénomènes lumineux devient moins évident, encore que les nuits claires sont explicables par la diffusion dans l'atmosphère des milliards de particules microscopiques produites lors de l'explosion. Rappelons-nous les éruptions volcaniques de grande envergure et le pseudo-miracle de Josué qui ont été associés à une luminosité inaccoutumée de l'atmosphère.

Cette hypothèse de l'impact d'un noyau cométaire, qui semblait s'imposer définitivement dans le courant des années 1970, et qui reste d'ailleurs tout à fait envisageable, a cependant été progressivement contestée pour des raisons que nous allons voir maintenant.

L'hypothèse de l'astéroïde

Etonnamment, cette hypothèse qui avait prévalu en 1908, sous l'appellation de météorite géante de la Toungouska , qui a plus ou moins survécu par la suite, est revenue progressivement sur le devant de la scène, soutenue par des spécialistes comme Sekanina et Ganapathy. Elle est aujourd'hui de loin la plus probable, même si elle a le défaut d'expliquer plus difficilement certains effets constatés. La difficulté principale dans cette hypothèse est de démontrer que tous les effets enregistrés pendant et après l'explosion peuvent s'expliquer aussi bien que dans le cas de l'hypothèse cométaire.

Depuis le début des années 1960, une dizaine de stations scientifiques permanentes ou semi-permanentes, réparties dans quelques pays, et depuis les années 1970 l'armée américaine (longtemps sous le couvert "secret défense" pour des raisons de sécurité militaire), prennent systématiquement des photos des boules de feu et des gros météores qui entrent dans l'atmosphère. L'analyse des clichés obtenus dans ces stations a clairement montré que les collisions entre la Terre et des objets cosmiques allant de 100 à 100 000 tonnes étaient beaucoup plus fréquentes que ce qu'on imaginait auparavant. Mais seule une très faible proportion de ces bombes cosmiques parvient à survivre à la traversée de l'atmosphère terrestre, qui s'est avérée être un écran protecteur très efficace, notamment les couches inférieures (troposphère et stratosphère).

L'étude soigneuse de milliers de clichés a permis de distinguer trois types différents de corps heurtant la Terre. D'abord, des objets durs, rocheux, que l'on a identifié avec les météorites pierreuses de nos collections (types H, L et LL) et qui sont des vestiges d'astéroïdes brisés lors de collisions dans l'espace. Il s'agit de la population dite planétaire . Ensuite, des objets plus fragiles, semblables aux météorites carbonées et que l'on pense être des vestiges cométaires. Ogdy serait l'un d'eux. Enfin, un troisième groupe concerne deux types de matériaux très friables : une forme primitive de roches carbonées et des boules de poussières, essaims de particules soudées entre elles. Ces deux groupes concernent la population dite cométaire .

Une désintégration tardive

Le problème de l'altitude des apparitions et des disparitions des différentes boules de feu enregistrées sur les clichés a été particulièrement étudié. Une surprise apparaît au moment des conclusions. C'est que même les grosses roches du groupe planétaire sont pulvérisées durant leur traversée de l'atmosphère et que seuls quelques débris, atteignant parfois une tonne, touchent le sol. C'est encore nettement plus évident pour le matériel des deux groupes cométaires qui, dans la plupart des cas, ne parvient pas jusqu'à la surface terrestre.

En octobre 1969, une boule de feu a survolé la ville d'Ojarks aux Etats-Unis. Elle s'est désintégrée à 22 km d'altitude en donnant lieu à deux fortes explosions, qui produisirent des ondes de choc comme en Sibérie. En décembre 1974, une boule de feu encore plus grosse, dont la masse a été estimée à 200 tonnes environ, a survolé la ville de Sumawa en Tchécoslovaquie. Elle s'est totalement désintégrée en trois secondes. Les principales émissions lumineuses eurent lieu entre 73 et 61 km d'altitude. Seul un petit fragment a atteint 55 km, et aucun débris n'a touché le sol.

Pour Ogdy, on pense que l'explosion a eu lieu entre 5 et 10 km d'altitude, la plus probable étant 6 km. A cette altitude, la pression aérodynamique est environ trente fois supérieure à celle existant à une altitude de 22 km, à laquelle se désintégra la boule de feu d'Ojarks. On voit qu'il y a là un problème sérieux. Une explosion à 6 km d'altitude est une explosion basse , incompatible avec l'hypothèse d'un noyau de glace envisagé dans le cas d'une comète active. Cette explosion basse est même difficilement conciliable avec l'hypothèse d'un astéroïde cométaire, avec un noyau à base de chondrite carbonée qui est un matériau fragile, mais qui parvient quand même parfois à toucher le sol, puisqu'on en connaît plusieurs spécimens dans nos collections de météorites.

Le verdict de la résine : un astéroïde à enstatite

C'est ce problème de l'explosion bien tardive, d'autant plus qu'Ogdy a eu une longue trajectoire intra-atmosphérique, qui a obligé les spécialistes à réenvisager l'hypothèse, longtemps abandonnée, de la météorite véritable. Certains ont longtemps penché pour un matériel planétaire, composé de roches relativement dures (densité de l'ordre de 3,5 g/cm 3 ), comparables à celles des chondrites des types LL ou L de nos collections de météorites. Le bombardement se serait uniquement produit sous une forme microscopique et ses vestiges seraient les milliards de globules minuscules qui existent, sous forme de mitraille enfouie dans la zone sinistrée de la Sibérie centrale.

Un progrès très significatif a pu être obtenu au début des années 1990. Une équipe Italienne, menée par Giuseppe Longo et Menotti Galli, a eu l'excellente idée d'étudier des gouttes de résine datant de 1908 et préservées dans le tronc même de certains conifères meurtris de la zone d'impact. Cette résine s'est révélée extraordinairement riche, puisqu'elle contient en grande quantité des micro-particules, en particulier du fer, du calcium, de l'aluminium, de la silice, de l'or, du cuivre, du titatium, mais aussi plusieurs autres éléments. Les spécialistes italiens ont conclu à l'explosion d'un astéroïde à enstatite de type E, c'est-à-dire un corps équivalent à nos chondrites à enstatite dont on connaît deux variétés (EL et EH).

Comment interpréter ce résultat étonnant et très important ?

Ogdy : un fragment planétaire d'un objet mixte

Ogdy, dont le diamètre était de 60 ou 80 mètres, était obligatoirement un fragment d'un astéroïde cométaire , c'est-à-dire un objet qui a eu dans le passé une activité cométaire. Mais si cette activité était définitivement stoppée, peut-être à cause de l'existence d'une croûte trop épaisse pour permettre aux derniers éléments volatils de se sublimer, la désintégration a libéré la totalité du matériel du corps cosmique et permis les effets cométaires indiscutables dont nous avons parlé.

On sait aujourd'hui que les innombrables fragments générés par HEPHAISTOS et ses divers groupes, notamment les deux principaux ENCKE et HEPHAISTOS (voir le chapitre sur les comètes), nés d'un émiettement inéluctable et quasi permanent depuis quelques milliers d'années, sont de nature soit cométaire, soit planétaire. Certains morceaux existant encore doivent être mixtes , avec des traces de glace originelle remontant à la formation même du corps parent.

Nous avons expliqué que le fameux Complexe des Taurides , identifié par Fred Whipple dans les années 1950, mais sans qu'il fasse le rapprochement avec Ogdy, contient d'innombrables morceaux de taille décamétrique, de nombreux autres de taille hectométrique et quelques-uns de taille kilométrique et que tous ne sont pas homogènes, loin de là. L'hétérogénéité pourrait être la règle, si l'on en croit la grande variété des micro-particules repérées dans la fameuse résine des chercheurs italiens et celles ramassées sur le site lui-même, et qui ont étonné par leur richesse qui a fait croire à certains que leur origine était artificielle.

Personnellement nous croyons à l'hypothèse de Kresak d'une parenté entre P/Encke et Ogdy, mais pour celui-ci une composition ou planétaire ou mixte. Cette hypothèse devrait se préciser ces prochaines années.

La région de la Toungouska, site protégé pour l'avenir

Le retard pris pour aller étudier la région de l'impact a été une faute impardonnable sur le plan scientifique et incompréhensible. Aujourd'hui c'est une course de vitesse entre les scientifiques qui veulent percer les secrets encore décelables et la nature qui, comme toujours sur la Terre, reprend progressivement ses droits et efface inexorablement les traces du passé.

Les autorités russes, bien conscientes de l'intérêt considérable de la région sur le plan scientifique, ont ouvert le droit aux savants étrangers de venir, eux aussi, sur le site, privilège réservé aux chercheurs soviétiques jusqu'au début des années 1980. On sait que cette non-étude par les savants des autres pays a débouché sur des querelles concernant quelques résultats qui ont été ouvertement critiqués, notamment sur les mutations, certaines pour les uns et niées par les autres.

On peut être sûr que l'internationalisation de la recherche sur le site de la Toungouska va déboucher sur des résultats importants. De nouvelles simulations dues à l'astronome russe Vladimir Svetsov laissent à penser que des petits fragments d'Ogdy ont pu se séparer du corps principal à une altitude de 20 à 15 km et ainsi éviter la désintégration générale qui l'a totalement détruit entre 5 et 10 km. Certains de ces petits fragments ont pu survivre et toucher le sol. Reste à les trouver. Les calculs de Svetsov montrent qu'il faudrait chercher nettement au sud-est de l'épicentre, entre 5 et 10 km.

Quelle satisfaction si de nouvelles recherches intensives sur le terrain permettaient de retrouver ne serait-ce que quelques-uns de ces fragments ayant survécu à la désintégration. Soyons optimistes ! Avoir dans les mains un échantillon du centaure HEPHAISTOS qui a fait tant de misères à nos ancêtres est probablement une réalité de demain.

 

http://www.astrosurf.com/macombes/chapitre%209-me.htm

 

 

 

 

 

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